Le combat des géants de la 5G : Les modèles de déploiement 5G autonomes (SA) et non autonomes (NSA)

À l’heure où la technologie 5G frappe à nos portes, nous nous devons d’évoquer ses deux modèles de déploiement – certes très différents, mais tout aussi intéressants : le modèle autonome et le modèle non autonome. Ainsi, nous nous concentrerons sur ce qui les différencie et sur les avantages et inconvénients de chaque solution.

Les espoirs offerts par la 5G

La 5G promet une vitesse très élevée, un temps de latence très faible et une fiabilité à toute épreuve, qui rendraient possibles différents scénarios et cas d’usage que des technologies plus anciennes ne peuvent prendre en charge.

Comme pour tout progrès technologique, les opérateurs doivent énormément investir, notamment en CAPEX, ce qui restreint les autres investissements réalisés par ces fournisseurs de services numériques et de communication.

Alors que la pandémie mondiale a d’importantes répercussions sur nos vies, notamment celle d’augmenter nos besoins (et ceux des entreprises) en matière de connectivité, les clients finaux exigent toujours plus de données. Ainsi, les opérateurs sont confrontés à un défi de taille : répondre à cette exigence. Comment peuvent-ils y parvenir efficacement au niveau des délais et des finances ?

En ce qui concerne la 5G, deux types d’architecture existent : autonome et non autonome. Quelles sont leurs différences et laquelle préférer selon votre secteur ?

La différence entre les modèles de déploiement 5G autonomes (SA) et non autonomes (NSA)

Dans le cadre du modèle NSA, l’opérateur peut tirer profit des investissements déjà consentis et de l’architecture LTE. Dans ce cas, le réseau RAN doit être implémenté à nouveau, mais les opérations au sein du réseau central sont prises en charge par l’EPC (Evolved Packet Core) de l’architecture LTE.

Ainsi, les opérateurs sont en mesure de réduire leurs investissements (CAPEX) et de limiter la possible augmentation d’OPEX que pourrait induire un nouveau noyau.

Dans le cadre du modèle SA, à l’opposé du NSA, les réseaux RAN et de cœur (architecture basée sur les services, SBA) sont totalement nouveaux. De plus, ils sont totalement conformes aux recommandations du 3GPP, ce qui induit une séparation nette des différentes fonctions réseau.

En bref, les deux modèles de déploiement tiennent la route, mais lequel choisir ?

Autonome vs non autonome, qui sera le grand gagnant ...?

En fait, le choix de la meilleure approche dépendra de plusieurs facteurs que les telcos doivent envisager, tels que :

  • Le budget consacré aux investissements
  • Le calendrier de déploiement
  • La complexité induite par la présence de plusieurs noyaux au sein du réseau

D’un point de vue purement technologique, le choix d’une architecture autonome offre l’avantage d’une vitesse élevée de bout en bout et d’une véritable assurance de services, ce qui permet de lancer rapidement de nouveaux services sur le marché. Opter pour une architecture non autonome, c’est faire le choix de l’évolution, ce qui permettra aux telcos de consacrer moins de temps et d’argent à la préparation du réseau.

Enfin, disposer d’un réseau 5G leur permettra de débloquer rapidement de nouveaux flux de revenus 5G et d’augmenter la vitesse de chargement des données. Ainsi, ils en tireront des profits importants (par rapport à leurs profits actuels), ce qui leur permettra peut-être d’implémenter plus rapidement une architecture complètement autonome.

En résumé

La 5G ouvre la voie à de nouveaux services tels que le haut débit mobile amélioré, une prise en charge des communications essentielles et un déploiement massif de la technologie IoT. Tout ceci n’est possible que grâce aux nouvelles technologies et méthodologies proposées par la 5G.

Peu importe l’architecture choisie, autonome ou non, proposer la 5G comme méthode d’accès mobile permettra aux télécoms d’étendre leurs gammes de services et d’améliorer la qualité des services fournis aux clients finaux. Il s’agit notamment de créer différents paquets de services optimaux (OTT, over the top) et de faciliter le paiement comme la gestion des différents services souscrits par le client, tout en ouvrant la voie à de nouveaux flux de revenus pour les opérateurs. 

L’auteur

Yoseli Orozco, Consultant BSS

Ingénieur en télécommunications d’origine vénézuélienne, elle a obtenu son diplôme d’ingénieur avant de travailler pour une société d’électricité à Caracas puis d’être employée au sein du département préventes de ZTE. En parallèle de son emploi chez ZTE, elle a obtenu son MBA à Santiago du Chili, puis a travaillé pour l’entreprise israélienne MER. Elle est désormais la consultante BSS de Comarch pour l’Amérique latine et est responsable des présentations, des offres et des rendez-vous avec les clients.

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